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Mario Rodríguez Cobos, connu avec le pseudonime literaire de Silo fut le fondateur, maitre et inspirateur du [[Mouvement Humaniste]] et du [[Le Message de Silo|Message de Silo]]. | Mario Rodríguez Cobos, (Mendoza, Argentine,1938-2010) , connu avec le pseudonime literaire de Silo fut le fondateur, maitre et inspirateur du [[Mouvement Humaniste]] et du [[Le Message de Silo|Message de Silo]]. | ||
=Biographie= | |||
Penseur et écrivain, il jongle avec les genres : littérature (fiction, prose poétique), philosophie et psychologie. Ses thèses, fondées sur l'intentionnalité de la conscience et sur la fonction interne de l'image, sont appliquées dans tous les champs de l'activité humaine. Ses idées ont une influence bien au-delà de l'Amérique latine. | |||
En octobre 1993, l'Académie des Sciences de Moscou lui décerna le titre de Docteur Honoris Causa. Il a obtenu en Italie le 1er prix de littérature et de poésie, pour son ouvrage Le jour du lion ailé. Il intervient en tant qu'inspirateur de la [[Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence]] au 10e sommet des lauréats du Prix Nobel de la paix à Berlin en novembre 2009. | |||
Il vivait en Argentine, près de la cordillère des Andes, avec son épouse et ses deux fils. | |||
= Pensée= | |||
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Rodr%C3%ADguez_Cobos Extraits de Wikipedia] | |||
==Dans le domaine de la psychologie== | |||
Le concept de l’intentionnalité de la conscience, abordé par Franz Brentano et développé par Edmund Husserl dans Idées directrices pour une phénoménologie pure, deviendra le thème central de la pensée de Silo, qui fait la distinction entre sensation, perception et représentation : | |||
« Nous pouvons comprendre provisoirement la sensation comme le registre que l'on obtient lorsque l'on détecte un stimulus provenant du milieu externe ou interne, lequel stimulus produit une variation de tonus dans le travail du sens affecté. Mais l'étude de la sensation doit aller plus loin encore, car nous constatons qu'il y a des sensations qui accompagnent les actes de penser, de se rappeler, d'apercevoir, etc. […] Nous comprendrons par perception, une structuration de sensations faite par la conscience, se référant à un sens ou à plusieurs sens. […] Nous préférons comprendre l'image comme une re-présentation structurée et formalisée des sensations ou des perceptions qui ont pour origine, ou qui ont eu pour origine, le milieu externe ou interne. L'image, alors, n'est pas une “copie”, mais une synthèse, une intention et elle n'est pas non plus simple passivité de la conscience. […] | |||
Dans cette étude, nous cherchons à démontrer que l'image est une manière active pour la conscience d'être dans le monde, une manière d’être qui ne peut être indépendante de la spatialité et une manière d'être dans laquelle les nombreuses fonctions accomplies par l’image dépendent de la position qu'elle occupe dans cette spatialité. […] | |||
À toute perception correspond une représentation qui, indéfectiblement, modifie les données de la "réalité". Autrement dit, la structure perception-image est un comportement de la conscience dans le monde, dont le sens est la transformation de ce monde. […] | |||
Cette façon d'être de la conscience dans le monde est fondamentalement un mode d'action en perspective, dont la référence spatiale immédiate est le propre corps et non pas seulement l'intracorps. Mais le corps, en étant objet du monde, est également objet du paysage et objet de transformation. Le corps finit par devenir prothèse de l’intentionnalité humaine. Si les images permettent de reconnaître et d'agir, alors c’est selon la manière dont se structurera le paysage des individus et des peuples, selon ce que seront leurs nécessités (ou ce qu'ils considèrent comme leurs nécessités), qu’elles tendront à transformer le monde. » | |||
Extrait de Psychologie de l’image dans [[Contributions à la Pensée]]. | |||
De la même façon, il réfute les idées sur l’inconscient et le subconscient – des « mythes de l’époque » – dont les prémisses scientifiques ne sont pas formulées correctement, pour développer l’étude de la coprésence, des impulsions et de leurs traductions, des différents niveaux de conscience, des centres de réponses, etc., dans le cadre du psychisme et du fonctionnement de la conscience. | |||
Par ailleurs, la pensée de Silo apporte aussi des innovations grâce à sa définition de « l’espace de représentation »: | |||
« Mais comme tous les sens produisent une représentation et comme cette représentation a lieu dans un espace mental, cet espace pose une enceinte dans laquelle se placent les représentations provenant de différentes sources perceptuelles. Cet espace n’est rien d’autre que l’ensemble des représentations internes du système cénesthésique propre. L’espace mental est une sorte d’écran qui reproduit les impulsions de la propre cénesthésie. Ainsi, tout phénomène de perception arrivant à l’appareil de coordination se place en un point de l’écran de représentation. Qu’il s’agisse d’un son, d’une odeur ou d’un objet qui passe par la voie visuelle, il se place dans tous les cas en un point de l’espace de représentation. Cet espace n’est pas seulement composé de deux plans ; il a aussi de la profondeur, du volume et il reproduit approximativement le propre corps. Il s’agit d’un "corps" de représentation ou, en d’autres termes, d’un "tréfonds référentiel spatial". » | |||
Extrait de Psychologie II dans [[Notes de Psychologie]]. | |||
==Conception de l’être humain== | |||
Silo se démarque également des cercles académiques par sa conception de l’être humain, conception qui conduit à la formation du Mouvement humaniste se définissant comme l’ensemble des personnes qui étudient et interprètent les nécessités de l’être humain et créent les conditions pour avancer du champ du déterminisme vers le champ de la liberté, c’est-à-dire pour le dépassement de la douleur et de la souffrance sur les plans individuel et social. | |||
« […] L’homme est l’être historique dont le mode d’action sociale transforme sa propre nature. Si j’admets ce qui précède, je devrais accepter que cet être peut transformer de façon intentionnelle sa constitution physique. Cela se produit déjà. Il a commencé en utilisant des instruments qui, placés devant le corps comme des “prothèses” externes, lui ont permis d’allonger sa main, de perfectionner ses sens et d’augmenter sa force et sa qualité de travail. Bien sûr, il n’était pas doté pour les milieux liquide et aérien, cependant il a créé des conditions pour s’y déplacer jusqu’à commencer à émigrer de son milieu naturel, la planète Terre. De plus, aujourd’hui, il s’introduit dans son propre corps en changeant ses organes, en intervenant sur sa chimie cérébrale, en fécondant in vitro et en manipulant ses gènes. Si avec l’idée de “nature” on a voulu indiquer ce qui est permanent, cette idée est aujourd’hui inadéquate même si on veut l’appliquer au plus objectal de l’être humain, c’est-à-dire son corps. Et en ce qui concerne une “morale naturelle”, un “droit naturel” ou des “institutions naturelles”, nous trouvons au contraire que dans ce champ, tout est historico-social et que rien ici n’existe "par nature" […] » | |||
Extrait de la quatrième lettre dans [[Lettres à mes Amis]]. | |||
« […] L’action des humanistes ne s’inspire pas de théories fantaisistes sur Dieu, la nature, la société ou l’histoire. Elle s’inspire des nécessités vitales qui consistent à éloigner la douleur et à s’approcher du plaisir. Mais, à ces nécessités, la vie humaine ajoute la prévision du futur en se fondant sur l’expérience passée et sur l’intention d’améliorer la situation présente. Son expérience n’est pas le simple produit de sélections ou d’accumulations naturelles et physiologiques comme c’est le cas pour toutes les autres espèces ; elle est aussi expérience sociale et expérience personnelle lancées pour dépasser la douleur actuelle et l’éviter dans l’avenir. Son travail, accumulé au travers des productions sociales, se transmet et se transforme de génération en génération, dans une lutte continue pour améliorer les conditions naturelles, y compris celles de son propre corps. C’est pourquoi, on doit définir l’être humain comme un être historique, ayant un mode d’action sociale capable de transformer le monde et sa propre nature. Et chaque fois qu’un individu ou un groupe humain s’impose à d’autres par la violence, il parvient à arrêter l’histoire transformant ses victimes en objets “naturels”. La nature n’ayant pas d’intentions, lorsque l’on nie la liberté et les intentions des autres, on les transforme en objets naturels, en objets d’utilisation […] » | |||
Extraits de la sixième lettre dans [[Lettres à mes Amis]]. | |||
==Dans le domaine spirituel== | |||
Concernant la spiritualité, Silo explique sa pensée en ces termes : | |||
« Notre spiritualité n’est pas la spiritualité de la superstition, elle n’est pas la spiritualité d’intolérance, elle n’est pas la spiritualité du dogme, elle n’est pas la spiritualité de la violence religieuse ; elle est la spiritualité qui s’est réveillée de son profond sommeil pour nourrir les êtres humains dans leurs meilleures aspirations. | |||
Et chaque être humain dispose du plein droit de croire ou de ne pas croire en l’Immortalité et dans le Sacré. Le Message accorde la plus grande importance à ces thèmes, car l’orientation de la vie d’une personne sera en fonction de la posture qu’elle assume à leur sujet. | |||
Le Message assume les difficultés d’examiner ouvertement les croyances fondamentales, heurtant la censure et l’auto-censure qui inhibent la pensée libre et la bonne conscience. Dans le contexte de la libre interprétation que favorise Le Message, on admet que, pour certaines personnes, l’Immortalité se réfère aux actions réalisées dans la vie et que leurs effets se perpétuent dans le monde physique malgré la mort physique. Pour d’autres, la mémoire conservée par les êtres chers, ou même par des groupes ou des sociétés entières, garantit la pérennité après la mort physique. Pour d’autres encore, l’Immortalité est considérée comme perpétuation personnelle à un autre niveau, dans un autre "paysage" d’existence. | |||
Toujours dans le cadre de la libre interprétation, certains ressentent le Sacré comme moteur de l’affection la plus profonde. Pour eux, les enfants ou les êtres chers représentent le Sacré et revêtent une valeur maximale. D’autres considèrent l’être humain comme Sacré ainsi que ses droits universels. D’autres encore expérimentent la divinité comme l’essence du sacré. | |||
Dans les communautés qui se forment autour du Message, on considère que les différentes postures assumées face à l’Immortalité et au Sacré ne doivent pas être simplement « tolérées » mais véritablement respectées.» | |||
Commentaires au Message de Silo | |||
=Bibliographie= | |||
[[Le Message de Silo]] | |||
[[Oeuvres Complètes, Vol. I]]: | |||
*[[Lettres à mes Amis]] | |||
*[[Humaniser la Terre]] | |||
*[[Contributions à la Pensée]] | |||
*[[Le Jour du Lion Ailé]] | |||
*[[Mythes-racines Universels]] | |||
*[[Expériences Guidées]] | |||
*[[Silo Parle]] | |||
[[Oeuvres Completes, Vol. II]]: | |||
*[[Notes de psychologie]] | |||
*[[Dictionnaire du Nouvel Humanisme]] | |||
*[[Notes]] | |||
=Liens= | |||
http://www.silo.net site oficiel | |||
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Rodr%C3%ADguez_Cobos | |||
[[catégorie: work in progress]] | [[catégorie: work in progress]] | ||
[[catégorie: humanistes]] | [[catégorie: humanistes]] | ||
[[catégorie: bibliographie]] | |||
[[it:Silo]] | [[it:Silo]] | ||
[[es:Silo]] | [[es:Silo]] | ||
[[pt:Silo]] | [[pt:Silo]] | ||
[[en:Silo]] | [[en:Silo]] |
Dernière version du 8 février 2019 à 21:43
Mario Rodríguez Cobos, (Mendoza, Argentine,1938-2010) , connu avec le pseudonime literaire de Silo fut le fondateur, maitre et inspirateur du Mouvement Humaniste et du Message de Silo.
Biographie
Penseur et écrivain, il jongle avec les genres : littérature (fiction, prose poétique), philosophie et psychologie. Ses thèses, fondées sur l'intentionnalité de la conscience et sur la fonction interne de l'image, sont appliquées dans tous les champs de l'activité humaine. Ses idées ont une influence bien au-delà de l'Amérique latine.
En octobre 1993, l'Académie des Sciences de Moscou lui décerna le titre de Docteur Honoris Causa. Il a obtenu en Italie le 1er prix de littérature et de poésie, pour son ouvrage Le jour du lion ailé. Il intervient en tant qu'inspirateur de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence au 10e sommet des lauréats du Prix Nobel de la paix à Berlin en novembre 2009.
Il vivait en Argentine, près de la cordillère des Andes, avec son épouse et ses deux fils.
Pensée
Dans le domaine de la psychologie
Le concept de l’intentionnalité de la conscience, abordé par Franz Brentano et développé par Edmund Husserl dans Idées directrices pour une phénoménologie pure, deviendra le thème central de la pensée de Silo, qui fait la distinction entre sensation, perception et représentation :
« Nous pouvons comprendre provisoirement la sensation comme le registre que l'on obtient lorsque l'on détecte un stimulus provenant du milieu externe ou interne, lequel stimulus produit une variation de tonus dans le travail du sens affecté. Mais l'étude de la sensation doit aller plus loin encore, car nous constatons qu'il y a des sensations qui accompagnent les actes de penser, de se rappeler, d'apercevoir, etc. […] Nous comprendrons par perception, une structuration de sensations faite par la conscience, se référant à un sens ou à plusieurs sens. […] Nous préférons comprendre l'image comme une re-présentation structurée et formalisée des sensations ou des perceptions qui ont pour origine, ou qui ont eu pour origine, le milieu externe ou interne. L'image, alors, n'est pas une “copie”, mais une synthèse, une intention et elle n'est pas non plus simple passivité de la conscience. […]
Dans cette étude, nous cherchons à démontrer que l'image est une manière active pour la conscience d'être dans le monde, une manière d’être qui ne peut être indépendante de la spatialité et une manière d'être dans laquelle les nombreuses fonctions accomplies par l’image dépendent de la position qu'elle occupe dans cette spatialité. […]
À toute perception correspond une représentation qui, indéfectiblement, modifie les données de la "réalité". Autrement dit, la structure perception-image est un comportement de la conscience dans le monde, dont le sens est la transformation de ce monde. […]
Cette façon d'être de la conscience dans le monde est fondamentalement un mode d'action en perspective, dont la référence spatiale immédiate est le propre corps et non pas seulement l'intracorps. Mais le corps, en étant objet du monde, est également objet du paysage et objet de transformation. Le corps finit par devenir prothèse de l’intentionnalité humaine. Si les images permettent de reconnaître et d'agir, alors c’est selon la manière dont se structurera le paysage des individus et des peuples, selon ce que seront leurs nécessités (ou ce qu'ils considèrent comme leurs nécessités), qu’elles tendront à transformer le monde. »
Extrait de Psychologie de l’image dans Contributions à la Pensée.
De la même façon, il réfute les idées sur l’inconscient et le subconscient – des « mythes de l’époque » – dont les prémisses scientifiques ne sont pas formulées correctement, pour développer l’étude de la coprésence, des impulsions et de leurs traductions, des différents niveaux de conscience, des centres de réponses, etc., dans le cadre du psychisme et du fonctionnement de la conscience.
Par ailleurs, la pensée de Silo apporte aussi des innovations grâce à sa définition de « l’espace de représentation »:
« Mais comme tous les sens produisent une représentation et comme cette représentation a lieu dans un espace mental, cet espace pose une enceinte dans laquelle se placent les représentations provenant de différentes sources perceptuelles. Cet espace n’est rien d’autre que l’ensemble des représentations internes du système cénesthésique propre. L’espace mental est une sorte d’écran qui reproduit les impulsions de la propre cénesthésie. Ainsi, tout phénomène de perception arrivant à l’appareil de coordination se place en un point de l’écran de représentation. Qu’il s’agisse d’un son, d’une odeur ou d’un objet qui passe par la voie visuelle, il se place dans tous les cas en un point de l’espace de représentation. Cet espace n’est pas seulement composé de deux plans ; il a aussi de la profondeur, du volume et il reproduit approximativement le propre corps. Il s’agit d’un "corps" de représentation ou, en d’autres termes, d’un "tréfonds référentiel spatial". »
Extrait de Psychologie II dans Notes de Psychologie.
Conception de l’être humain
Silo se démarque également des cercles académiques par sa conception de l’être humain, conception qui conduit à la formation du Mouvement humaniste se définissant comme l’ensemble des personnes qui étudient et interprètent les nécessités de l’être humain et créent les conditions pour avancer du champ du déterminisme vers le champ de la liberté, c’est-à-dire pour le dépassement de la douleur et de la souffrance sur les plans individuel et social.
« […] L’homme est l’être historique dont le mode d’action sociale transforme sa propre nature. Si j’admets ce qui précède, je devrais accepter que cet être peut transformer de façon intentionnelle sa constitution physique. Cela se produit déjà. Il a commencé en utilisant des instruments qui, placés devant le corps comme des “prothèses” externes, lui ont permis d’allonger sa main, de perfectionner ses sens et d’augmenter sa force et sa qualité de travail. Bien sûr, il n’était pas doté pour les milieux liquide et aérien, cependant il a créé des conditions pour s’y déplacer jusqu’à commencer à émigrer de son milieu naturel, la planète Terre. De plus, aujourd’hui, il s’introduit dans son propre corps en changeant ses organes, en intervenant sur sa chimie cérébrale, en fécondant in vitro et en manipulant ses gènes. Si avec l’idée de “nature” on a voulu indiquer ce qui est permanent, cette idée est aujourd’hui inadéquate même si on veut l’appliquer au plus objectal de l’être humain, c’est-à-dire son corps. Et en ce qui concerne une “morale naturelle”, un “droit naturel” ou des “institutions naturelles”, nous trouvons au contraire que dans ce champ, tout est historico-social et que rien ici n’existe "par nature" […] »
Extrait de la quatrième lettre dans Lettres à mes Amis.
« […] L’action des humanistes ne s’inspire pas de théories fantaisistes sur Dieu, la nature, la société ou l’histoire. Elle s’inspire des nécessités vitales qui consistent à éloigner la douleur et à s’approcher du plaisir. Mais, à ces nécessités, la vie humaine ajoute la prévision du futur en se fondant sur l’expérience passée et sur l’intention d’améliorer la situation présente. Son expérience n’est pas le simple produit de sélections ou d’accumulations naturelles et physiologiques comme c’est le cas pour toutes les autres espèces ; elle est aussi expérience sociale et expérience personnelle lancées pour dépasser la douleur actuelle et l’éviter dans l’avenir. Son travail, accumulé au travers des productions sociales, se transmet et se transforme de génération en génération, dans une lutte continue pour améliorer les conditions naturelles, y compris celles de son propre corps. C’est pourquoi, on doit définir l’être humain comme un être historique, ayant un mode d’action sociale capable de transformer le monde et sa propre nature. Et chaque fois qu’un individu ou un groupe humain s’impose à d’autres par la violence, il parvient à arrêter l’histoire transformant ses victimes en objets “naturels”. La nature n’ayant pas d’intentions, lorsque l’on nie la liberté et les intentions des autres, on les transforme en objets naturels, en objets d’utilisation […] »
Extraits de la sixième lettre dans Lettres à mes Amis.
Dans le domaine spirituel
Concernant la spiritualité, Silo explique sa pensée en ces termes :
« Notre spiritualité n’est pas la spiritualité de la superstition, elle n’est pas la spiritualité d’intolérance, elle n’est pas la spiritualité du dogme, elle n’est pas la spiritualité de la violence religieuse ; elle est la spiritualité qui s’est réveillée de son profond sommeil pour nourrir les êtres humains dans leurs meilleures aspirations.
Et chaque être humain dispose du plein droit de croire ou de ne pas croire en l’Immortalité et dans le Sacré. Le Message accorde la plus grande importance à ces thèmes, car l’orientation de la vie d’une personne sera en fonction de la posture qu’elle assume à leur sujet.
Le Message assume les difficultés d’examiner ouvertement les croyances fondamentales, heurtant la censure et l’auto-censure qui inhibent la pensée libre et la bonne conscience. Dans le contexte de la libre interprétation que favorise Le Message, on admet que, pour certaines personnes, l’Immortalité se réfère aux actions réalisées dans la vie et que leurs effets se perpétuent dans le monde physique malgré la mort physique. Pour d’autres, la mémoire conservée par les êtres chers, ou même par des groupes ou des sociétés entières, garantit la pérennité après la mort physique. Pour d’autres encore, l’Immortalité est considérée comme perpétuation personnelle à un autre niveau, dans un autre "paysage" d’existence.
Toujours dans le cadre de la libre interprétation, certains ressentent le Sacré comme moteur de l’affection la plus profonde. Pour eux, les enfants ou les êtres chers représentent le Sacré et revêtent une valeur maximale. D’autres considèrent l’être humain comme Sacré ainsi que ses droits universels. D’autres encore expérimentent la divinité comme l’essence du sacré.
Dans les communautés qui se forment autour du Message, on considère que les différentes postures assumées face à l’Immortalité et au Sacré ne doivent pas être simplement « tolérées » mais véritablement respectées.»
Commentaires au Message de Silo
Bibliographie
- Lettres à mes Amis
- Humaniser la Terre
- Contributions à la Pensée
- Le Jour du Lion Ailé
- Mythes-racines Universels
- Expériences Guidées
- Silo Parle
Liens
http://www.silo.net site oficiel