Internationalisme
L'i. et les doctrines internationalistes admettent d'importantes différences entre eux ; il s'agit parfois de positions en lutte irréconciliable. Tel est le cas de la conception de l'impérialisme internationaliste et du Nouvel Humanisme internationaliste.
Depuis l'antiquité, les empires ont sacrifié les réalités locales et régionales sur l'autel de l'i. En Occident, le Saint Empire Romain Germanique opposait aux restes de la féodalité une conception plus ample qui ne peut être qualifiée "internationaliste". Ultérieurement, surtout à partir des révolutions américaine et française, l'idée de l'Etat national prit corps, fondée sur un territoire défini, une langue et une certaine homogénéité culturelle, vassalisant à son tour les réalités régionales internes et de ses localités. Plus tard, de nombreux courants socialistes établirent les fondements de leur i. sur la coopération du prolétariat, indépendamment de leur appartenance nationale.
Le Nouvel Humanisme est internationaliste à condition de respecter la diversité des cultures et des régions. Il soutient son i. précisément sur la "convergence de la diversité, vers une nation humaine universelle". Le Nouvel Humanisme favorise la création de fédérations régionales et d'une confédération mondiale fondée sur un système de démocratie réelle.
L'i. est une position opposée à celle du nationalisme. Il détache une réalité déterminante plus élevée que celle de l'Etat national, réalité dont les sociétés finissent de faire l'expérience et de comprendre l'existence d'un système mondial oppressif qui doit être modifié. A mesure que l'i. impérialiste avance et démolit l'Etat national, l'inégalité, la discrimination et l'exploitation augmentent, mais on constate aussi, dans la concentration du pouvoir impérialiste, l'augmentation de l'entropie qui mènera le futur empire mondial au chaos général. Les internationalistes, dans cette émergence, identifient leurs intérêts avec ceux de toute l'humanité qui souffre des effets d'un même système mondialisé.